Le puits des jardins du  Presbytère


L'HISTOIRE DE CE PUITS

L'histoire de ce puits remonte à 1968, date à laquelle Antoine Lafon, bénévole de l'association des Amis du Vieux Seynod a racheté ce puits à la SNCF. Au départ, ce puits permettait d'alimenter les locomotives en eau, à hauteur de la barrière de la ligne de chemin de fer de Giez, entre Chevaline et Faverges. Antoine Lafon a acheté ce puits qu'il a démonté, numéroté pierre par pierre pour s'en servir chez lui à Seynod dans sa boucherie. Le puits lui permettait de réguler l'arrivée d'eau en cas de gros orages. Quand Antoine Lafon a vendu sa boucherie, il a récupéré le puits et l'a donné à l'association en 2004. Il était resté depuis entièrement démonté et a été rénové cette année. Le puits mesure 16.31 mètres de profondeur.


C'est une belle histoire que celle d'un puits en pierres de taille qui a retrouvé une nouvelle existence grâce aux Amis du Vieux Seynod.

Il fut découvert à l'abandon aux environs de Doussard par notre ami Antoine Lafon récemment disparu. Que faisait là ce petit édicule ? Pour comprendre, il faut se souvenir que dans un passé pas si lointain existait entre Annecy et Albertville une ligne de chemin de fer. Ouverte en 1901, elle fonctionna une soixantaine d'années malgré des problèmes de rentabilité qui surgirent dès le début. La cause ? La concurrence des bateaux passagers sur le lac et ensuite des autocars.

Le puits en question fut spécialement construit à Doussard pour alimenter en eau les locomotives à vapeur. Après l'arrêt de la ligne, il subsista, inutile et prêt à finir à la décharge publique, jusqu'à ce qu'Antoine Lafon le découvrit il y a quelques années.

Transportée à Seynod, la margelle a été remontée pierre à pierre sur la base d'un antique puits situé dans le jardin du presbytère. Antique oui, puisque déjà mentionné dans un inventaire de la cure de 1592. Commenté par Laurent Perrillat dans le Bulletin de 2011 pages 6 à 11, ce très intéressant document nous apprend, entre autres, que l'église et le presbytère étaient ceints d'un haut mur et qu'une porte permettait d'accéder ''au puits''. Les sources d'eau potable n'étant pas si nombreuses surtout sur une colline, on peut penser qu'il s'agit du puits que nous connaissons.

Ainsi celui-ci, grâce au dévouement de plusieurs, aura connu une nouvelle existence mêlant deux passés, l'un moderne et l'autre très ancien.

Gilbert Viviant

Bulletin des Amis du Vieux Seynod n°35- Avril 2020